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Religiosité, Philanthropie et Performance des entrepreneurs en République Démocratique du Congo. Entrepreneuriat spiritualité et religion : Des sphères antinomiques ou étroitement liées ? De Boeck Supérieur.

l’objectif de cette étude est d’analyser les liens existants entre la religiosité, la volonté d’aider les autres et la performance perçue. Les données ont été collectées auprès de 304 entrepreneurs informels exerçant le commerce transfrontalier à Bukavu, en RDC. Les données ont été traitées en recourant à l’analyse factorielle exploratoire et confirmatoire et à la modélisation par équations structurelles. Les résultats montrent que la religiosité intrinsèque influence positivement la performance perçue. Les résultats accordent donc un rôle stratégique à la religiosité intrinsèque dans les pays en développement. Les croyances et pratiques religieuses ne peuvent pas seulement y être vues comme des réalités déconnectées de la société et de la sphère de l’entreprise. Elle se manifeste dans des faits et actions tangibles pour le bien-être de l’entrepreneur et de sa communauté.

Célestin Bucekuderhwa Bashige,
Eddy Balemba Kanyurhi,
Kadurha Labii omugoli Heureuse,
Kadundu Karhamikire Paul,
Haguma Mushigo Benjamin,
Cubaka Mushagalusa Jonathan,
Ombeni Mirindi Julienne,
Pas de document disponible

Les déterminants du crowdfunding hors ligne : une étude empirique sur les entrepreneurs et investisseurs potentiels à Bukavu.innovations 2018/2 (N°56). P.187 – 215.

Cette étude est consacrée aux déterminants du crowdfunding hors ligne. Les données ont été collectées auprès de 231 entrepreneurs et investisseurs potentiels à Bukavu en République Démocratique du Congo (RDC). Le traitement des données a été obtenu en recourant aux régressions logit et par intervalle. Les résultats montrent que la participation et l’investissement au crowdfunding hors ligne sont influencés à la fois par des variables socioéconomiques, institutionnelles et comportementales. Les résultats confirment qu’un crowdfunding hors ligne peut émerger en RDC. Un tel programme constituerait une alternative aux contraintes de financement auxquelles sont confrontés les ménages et les entrepreneurs de la RDC.

Célestin Bucekuderhwa Bashige,
Eddy Balemba Kanyurhi,
Kadurha Labii omugoli Heureuse,
Pas de document disponible

Etat de lieu sur l’accès à l’énergie en République Démocratique du Congo. Rapport. Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), février 2015

L’accès à l’électricité en RD Congo pose de nouveaux défis dans la politique, la réglementation, la planification et approvisionnement. Traditionnellement, la planification et l'acquisition de nouvelles infrastructures d'énergie étaient l’apanage de l’entreprise étatique qu’est la SNEL. Cette étude présente une vue d’ensemble de la problématique de l’énergie en RDC. Son objectif est double : (1) Premièrement, il s’agit de présenter la situation énergétique (ressource, mix énergétique, infrastructures, lignes de transport et de distribution, etc.) et l’état de la pauvreté ; (2) Deuxièmement et dans une approche microéconomique, nous présentons l’état d’accès à l’énergie au niveau des ménages et la qualité de l'électricité fournie aux usagers dans les villes.

Célestin Bucekuderhwa Bashige,
Eddy Balemba Kanyurhi,
Kadundu Karhamikire Paul,
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Le futur du Sud Kivu : Plaidoyer pour des réformes. Note de plaidoyer de Juillet 2006 revisée. Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD). Novembre 2010

Résolument montrer que le Sud Kivu, une des provinces ayant le plus souffert de la guerre et de l’insécurité depuis bientôt 15 ans, est néanmoins capable de relever de sa propre initiative le défi de la reconstruction et du développement durable en mettant en oeuvre les réformes profondes que nécessite sa situation actuelle : telle est la tâche première que doivent poursuivre les autorités provinciales et tous ceux qui, à un titre ou un autre, exercent des responsabilités dans la vie économique et sociale de la province. L’économie et plus largement la société du Sud Kivu doivent entamer une transformation profonde de leur mode de fonctionnement, innover dans tous les domaines de la vie économique et sociale pour s’en sortir. On ne reviendra jamais aux modes de production et d’organisation sociale d’antan, qui ont prévalu avant le début des années nonante. Une telle démarche doit être menée de manière autonome par rapport au pouvoir central, mais en concertation constante avec celui-ci. Elle se veut fidèle à l’esprit fédéral de la nouvelle constitution. En clair, la province du Sud Kivu demande de pouvoir être considérée comme une expérience pilote, un laboratoire de réformes qui, si elles s’avèrent fécondes, pourraient être étendues aux autres composantes de l’unité nationale. La décentralisation doit donc être au centre de la problématique de la région : sa mise en oeuvre devant avoir une valeur exemplative pour l’ensemble du pays. L’exercice est cependant difficile : la province ne manque pas d’atouts, mais elle fait face à de lourdes contraintes. Malgré les destructions, l’enlisement des vingt dernières années, elle dispose encore de ressources potentiellement mobilisables qui ne sont pas négligeables. Mais elle doit opérer dans les limites imposées par un carcan législatif et règlementaire qui ne lui donne pas assez d’autonomie tant en ce qui concerne la mobilisation de ressources à des fins collectives que leur affectation dans des programmes susceptibles d’initier un véritable processus de développement. Elle se heurte en outre à des obstacles organisationnels voire culturels profonds.

Philippe de Villé,
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La gestion foncière locale et participative. Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD). Juillet 2006

L’inefficacité de la loi foncière en milieu rural et la crise foncière qui y sévit imposent de penser une approche nouvelle en termes de gestion foncière locale et participative, de manière à résoudre les incertitudes paysannes et promouvoir une meilleure articulation entre l’activité paysanne et celle des autres acteurs du monde rural. En effet, la crise foncière qui affecte les activités d’exploitation agricoles résulte cumulativement des lacunes de la loi foncière dont la mise en œuvre a créé des incertitudes et des mutations non maîtrisées du dispositif local à l’intérieur duquel des situations de conflictualité sont perceptibles. Dans un milieu rural marqué par la coexistence de deux systèmes de normes (législation étatique et coutume et usages locaux), avec prédominance du second sur le premier ; les acteurs ruraux développent leurs stratégies en fonction de leurs intérêts et ajustent de manière opportuniste leurs comportements entre les deux répertoires juridiques. Cette situation est à la base de l’émergence des pratiques foncières de spoliation et d’exploitation telles que les paysans, pour la plupart dotés de faibles capacités de négociation des rapports fonciers et de mobilisation des réseaux, se retrouvent dans une situation d’insécurité foncière. Cet état des choses, inscrit dans un contexte de marchandisation imparfaite de la terre et de diminution des disponibilités foncières résultant entre autres de la croissance démographique rapide et de la forte demande des terres par les non paysans, est inhibiteur des efforts de valorisation optimale de la terre, aggrave la compétition foncière et attise les conflits. C’est pourquoi, il importe de repenser le dispositif foncier en milieu rural à travers la prise en compte des règles et pratiques locales dans leurs dynamiques et la construction d’instances locales et légitimes aux yeux des acteurs ruraux et reconnues par l’Etat, chargées de gérer les terres et d’arbitrer les conflits. Dans une gestion trinitaire associant les représentants de l’administration étatique, ceux de l’autorité coutumière et ceux des populations paysannes choisis parmi les leaders locaux de la société civile, ces mécanismes que nous appelons « guichets fonciers »2 auront une triple fonction : (1) accueil, information et conseil des usagers, (2) gestion domaniale et foncière et (3) médiation en cas de conflits. Loin de négliger l’approche légale de sécurisation par l’enregistrement des droits qui cependant non seulement charrie une manière différente de penser l’espace et les rapports sociaux, mais aussi postule des coûts prohibitifs pour les paysans et exige la maîtrise des rouages de fonctionnement de l’administration foncière, préférence est faite à la gestion foncière locale et participative permettant la certification locale des droits. Proposer ainsi aux paysans des procédures tout-à-fait simples mais fondées sur les normes locales de validation des transactions permettrait de coller à la réalité, répondrait à la problématique de la transition foncière et serait une contribution pragmatique au besoin de sécurisation des acteurs

Innocent Utshudi,
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Mesure et analyse de la pauvreté au Sud-Kivu. Discussion paper n°2006-15, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2006.

Cette étude poursuit un double objectif. Premièrement, mesurer le degré de pauvreté dans certaines régions de la province du Sud-kivu, et deuxièmement établir les principaux déterminants de cette pauvreté dans le milieu rural et dans le milieu urbain. Il apparaît que, dans la province du Sud-Kivu, la pauvreté est un phénomène de masse. 84 % de la population enquêtée vit en dessous du seuil de pauvreté, ce dernier se situant aux environs de 2$ par individu et par jour. L’analyse de la pauvreté par localisation révèle que la population de Kabare est la plus touchée par la pauvreté. La taille de l’exploitation agricole se présente comme le principal déterminant de la pauvreté en milieu rural. En milieu urbain, le taux de dépendance, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’instruction du chef de ménage et l’accès au crédit sont les principaux déterminants de la pauvreté.

Lukuli Petemoya Jean Claude,
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Pour une politique rizicole en faveur d’un développement rural intégré au Sud-Kivu. Discussion paper n°2006-13, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), juin 2006.

Le présent document de politique définit les orientations propres à stimuler la croissance du secteur rizicole et cela dans une optique qui répond aux objectifs de lutte contre la pauvreté et permettant des relations villes–campagnes plus denses. Cette stratégie de développement de la filière rizicole est censée donner les éléments essentiels d’information et de décision au secteur privé, public et aux partenaires financiers et techniques de la province du Sud-Kivu. L’un des grands intérêts de la riziculture Sud–Kivutienne est qu’elle génère des revenus très importants et que ces revenus reviennent pour une grande part au monde rural. Dans une économie essentiellement agricole, elle constitue donc une source potentielle importante de devises et un élément de poids dans la politique économique de lutte contre la pauvreté, qui est d’abord un phénomène rural. Face à l’augmentation de la demande, vaut-il mieux continuer à importer ou produire du riz dans les différents systèmes rizicoles ces prochaines années ? Cette alternative améliore naturellement la situation des importateurs urbains mais pas celle des ménages producteurs ruraux. Limiter le développement de la filière domestique, c’est donc dans le contexte actuel opter pour des importations massives, avec certes des recettes pour l’Etat, mais par contre une stagnation des revenus ruraux et un coût en devises important. De plus, ce choix comporte des risques, car il accroît la vulnérabilité de la République Démocratique du Congo face aux aléas du marché mondial. La tentation est grande de considérer qu'acheter sur le marché mondial peut paraître profitable puisque le prix mondial est plus bas que ne l'est le prix national. Mais, acheter ses denrées à bas prix sur le marché mondial, c'est se priver de l'existence d'un marché intérieur fondé sur le revenu agricole, la demande agricole représentant l'immense majorité de la population. S’il est clair qu’il vaut mieux produire qu’importer du riz, par contre il serait intéressant de relever les politiques rizicoles à mettre en place et de déterminer la répartition des cultures sur le marais d’altitude. L’un des grands avantages que représente le développement de la filière riz de marais d’altitude est que les contraintes liées à la localisation rizicole sont minimisées par la présence des centres et universités de recherche agronomique qui appuient la filière en amont ainsi que sa proximité au marché de consommation. De fait, le marais d’altitude est un des rares lieux où on peut mener de front des politiques différenciées de lutte contre la pauvreté et de croissance économique, par une répartition mieux raisonnée des terres entre cultures. Cette réflexion fonde légitimement la volonté d’élaborer une politique rizicole qui s’inspire des réalités du Sud-Kivu dans un contexte d’effacement de l’Etat: Toute la question est de savoir dans quel sens s’orienter et quels sont les critères dont il faut tenir compte ? L’objectif de ce papier à la suite des précédents est de chercher les voies d’une donne agricole et agroalimentaire qui favorise le développement de la technique du riz de marais d’altitude au Sud-Kivu avec des effets induits significatifs sur l’ensemble des activités des exploitations et sur d’autres secteurs économiques locaux. Il s’agit de mettre sur pied des techniques rizicoles qui permettent un accroissement du bien être des populations dans une perspective de développement durable, efficace et équitable. La croissance de la production est sous tendue par, d’une part, une augmentation des surfaces cultivées (principalement par une politique accrue de la double culture, une meilleure maîtrise de l'eau), et d'autre part, par une amélioration de la productivité (doublement des rendements). Dans une telle perspective, un développement rural intégré greffé sur la filière riz devra prendre en compte la maîtrise de l’irrigation et du sol, la diffusion des techniques, l’accès à la terre, à la vulgarisation et au capital, l’organisation du système de commercialisation et le développement de la recherche sur le riz. Comme l’initiative privée ne permet pas de mettre en œuvre une filière soutenue, la maîtrise de l’irrigation devra donc s’insérer dans une politique générale de l’eau. La maîtrise de la technologie et de la recherche seront quant à elle assurées par l’office du RIMA devant être créé pour cette fin. Enfin, le financement de cet office sera financé par bénéfice social de la collectivité, les bénéfices privés et à travers des financements obtenus de bailleurs de fonds extérieurs par le truchement des ONGD.

Célestin Bucekuderhwa Bashige,
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La compétitivité du riz domestique au Sud-Kivu. Discussion paper n°2006-13, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), avril 2006.

La question posée dans cet article est celle de la mesure du niveau de compétitivité du riz domestique. Les résultats montrent que la filière riz au Sud-Kivu résiste à la concurrence du riz importé. Malgré une baisse du prix sur le marché de 44 %, les riziculteurs restent compétitifs. Les prix pratiqués par les importateurs du riz permettent donc aux riziculteurs locaux de se maintenir sur le marché. Le riz qui résiste le mieux la concurrence a été localisé dans le système rizicole marais d’altitude.

Célestin Bucekuderhwa Bashige,
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Les déterminants de la productivité rizicola au Sud-Kivu : le rôle de la formation. Discussion paper n°2006-10, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD).

Ce papier met en exergue la relation entre l’éducation et le niveau de performance dans la filière rizicole où plus de 50 % des exploitations paysannes ont une taille inférieure à 0.29 ha. Il aboutit à la conclusion selon laquelle les connaissances de type scolaire ne sont pas significatives pour expliquer les rendements rizicoles dans un contexte où les techniques agricoles sont essentiellement archaïques et routinières. Cette étude montre qu’en marge de la main d’œuvre interne et « communautaire », l’accès aux connaissances et aux nouvelles techniques agricoles diffusées par les structures d’encadrement ainsi que l’accès au crédit sont susceptibles d’améliorer les rendements rizicoles au Sud-Kivu. Cet article montre que le fait que les paysans de Kavumu réalisent le double des rendements de ceux de Fizi est en grande parti expliquer par des avantages dont les premiers jouissent en termes d’accès aux structures de vulgarisation et de crédit. D’une part, la diffusion de nouvelles techniques accroît l’efficacité du facteur travail et, d’autre part, l’accès au crédit permet de mobiliser d’une importante main d’œuvre externe, des intrants modernes et, par ricochet, de respecter le calendrier agricole.

Guillaume Bidubula,
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La sécurisation foncière paysanne : critique de l’enregistrement et recherche d’une alternative à travers les enquêtes de terrain, Discussion paper n°2006-07, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Février 2006.

Partant du constat que la loi foncière est inefficace et inadaptée en milieu rural et que les rapports fonciers qui s’y développent sont caractérisés par la crise foncière, une réflexion sur les voies et moyens susceptibles de résorber les incertitudes créées par le cadre juridique régissant les rapports fonciers s’impose. Ayant présenté les limites de la sécurisation par l’enregistrement des droits, une approche fondée sur les enquêtes de terrain est mise en œuvre, de manière à saisir concrètement et dans leurs particularités les incertitudes paysannes. Dans ce cadre, deux objectifs sont assignés à ce papier, à savoir : (1) tester une nouvelle approche des problèmes fonciers ruraux et formuler des hypothèses sur les nouvelles modalités de sécurisation foncière paysanne et (2) dégager les facteurs à prendre en compte dans la mise en place d’un cadre de gestion locale et participative. La démarche vise à proposer une alternative à l’enregistrement des terres paysannes à travers la prise en compte des règles et pratiques locales dans leurs dynamiques et la construction d’instances locales et légitimes de gestion foncière et d’arbitrage des conflits.

Innocent Utshudi,
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Les déterminants du revenu agricole commercialisé des ménages ruraux du Sud-Kivu. Discussion paper n°11-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD)

Les revenus engendrés par les échanges entre les milieux ruraux du Sud Kivu et la ville de Bukavu sont une composante importante du revenu agricole des ménages paysans. Pour que ces échanges s’améliorent, le transport des personnes et des biens constitue un élément majeur. Malheureusement, l’infrastructure de communication en milieu rural du Sud Kivu est délabrée et les intermédiaires2 n’ont pas leurs propres moyens de transport. Ainsi, ils profitent de leur petit nombre sur le marché et du manque d’organisation collective des paysans pour négocier des prix qui leur sont favorables. Compte tenu de la périssabilité de beaucoup de produits agricoles, les paysans sont souvent amenés à vendre leurs produits moins chers plutôt que de tout perdre. Cette fréquente faiblesse du pouvoir de négociation du paysan face à l’intermédiaire entraîne que l’échange se déroule souvent à son désavantage.

Alice Mufungizi Nabintu,
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Les transanctions foncières paysannes : cas de la chefferie de Kabare. Discussion paper n°08-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

La loi foncière, tout en ayant domanialisé toutes les terres en RDC et organisé la jouissance des terres par les particuliers à travers l’octroi des droits réels, a post-posé la réglementation des droits de jouissance sur les terres occupées par les communautés locales. Ce qui rend, jusqu’à ces jours, indéterminés les droits fonciers desdites communautés. Alors que le droit coutumier n’est plus formellement source des droits fonciers, les transactions foncières auxquelles participent les paysans sont effectuées sur la base des catégories coutumières délicatement réinventées, à la faveur des mutations non maîtrisées des systèmes fonciers traditionnels. Cette situation est source de confusion et d’insécurité pour les paysans qui, constituant la catégorie démographique majoritaire dans nos pays, dépendent cependant des activités de production agricoles. Exposés à la spoliation et à divers abus résultant de l’instabilité normative et institutionnelle inscrite dans un contexte de marchandisation imparfaite de la terre et de sa forte demande par les acteurs non-paysans, les paysans arrivent néanmoins, au travers de l’utilisation des formules contractuelles subtiles, à sécuriser leurs tenures foncières par la mobilisation des réseaux locaux de pouvoir ou de sociabilité et, surtout, de l’utilisation de différents types de papiers, mais en marge de la loi susmentionnée. L’application métissée des normes d’accès et de jouissance de la terre qui s’observe à Kabare a attiré notre attention. Et, préoccupé par le degré de protection que les transactions foncières accordent aux paysans, cette réflexion entreprend de rendre compte des incertitudes que crée le cadre juridique foncier régissant les terres rurales habitées, cultivées ou exploitées par les paysans et saisir les pratiques foncières locales dont elles se nourrissent. Elle cherche en même temps à scruter les conditions de sécurisation foncière durable permettant à la petite paysannerie de s’inscrire dans le processus de redynamisation des activités productives. Etant donné que la question foncière dans nos pays en général et à Kabare en particulier est caractérisée par la problématique de la transition, c’est cette dernière qu’il importe d’organiser, de manière à répondre aux aspirations des paysans qui sont confrontés aux problèmes d’accès sécurisé à la terre et d’insuffisance de production et ce, dans un contexte des rapports fonciers dominés par la crise foncière.

Innocent Utshudi,
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Dynamique des échanges ville-campagne et le revenu paysan au Sud-Kivu : approche spatiale. Discussion paper n°06-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

La question des échanges entre zones urbaines et rurales, ou encore industrielles et agricoles et leur incidence sur le revenu paysan a toujours suscité des questionnements dans le monde scientifique. Le plus célèbre d’entre eux, appelé « crise des ciseaux », a fait l’objet d’un débat théorique important dans le cadre de la discussion sur la « Nouvelle Politique Economique », mené entre autres par Preobrajhensky. Cette étude vise à relever les différents problèmes qui se posent dans ces échanges afin de lutter contre la pauvreté dans les milieux ruraux et favoriser l’installation des filières productives qui pourraient garantir la pérennité des communications commerciales entre Bukavu et son hinterland. Le Sud Kivu est un producteur important de biens agricoles qui sont vendus à la ville de Bukavu. La production de ces biens se heurte, cependant, aux problèmes liés à l’insécurité de plus en plus grandissante dans les milieux ruraux, la quasi-inexistence de routes de dessertes agricoles et la multiplicité des taxes. De même, l’absence de moyens de conservation et de transformation des produits agricoles constitue un autre handicap non négligeable qui freine l’essor des échanges. La localisation de l’offre agricole et le niveau de concurrence entre commerçants influencent le niveau et la variabilité des prix des produits agricoles et, par voie de conséquence, le revenu issu des échanges ville-campagne. Le pouvoir de négociation des paysans est donc fonction de plusieurs facteurs dont l’existence de produits substituts, la structure du marché, l’ampleur de la récolte et la proximité des marchés de consommation. Plus il est fort, plus les revenus perçus des échanges sont élevés. D’autres facteurs sont susceptibles d’influencer le revenu en milieu rural à savoir la culture pratiquée, les contraintes juridiques, l’âge et le degré d’intermédiation. L’échange entre Bukavu et milieux ruraux du Sud Kivu est facilité par les intermédiaires. Dans les milieux les plus éloignés, les intermédiaires y amènent les produits manufacturés, les vendent, puis achètent les produits agricoles pour Bukavu. Pour les milieux les plus proches de la ville, certains paysans producteurs vendent eux-mêmes leurs biens aux marchés de Bukavu ou de porte à porte. Dans tous les cas, la question à laquelle il faut répondre est de savoir si ces échanges ville campagne permettent d’améliorer le niveau de vie en milieu rural et de lutter ainsi contre la pauvreté grâce à la création des filières productives. L’analyse du présent travail est divisée en trois sections : les caractéristiques propres aux marchés ruraux au Sud Kivu, l’approvisionnement de la ville de Bukavu en produits agricoles et l’incidence des échanges ville campagne sur le revenu paysan.

Alice Mufungizi Nabintu,
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Les formations techniques et professionnelles et la problématique du développement du Sud-Kivu : constats, promesses et inquiétudes. Discussion paper n°03-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

Le présent papier analyse le rôle potentiel de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dans le développement économique et la lutte contre la pauvreté au Sud-Kivu. Le développement des qualifications techniques et professionnelles en fonction des compétences requises serait de nature à créer les conditions nécessaires pour un éventuel décollage économique de la province du Sud-Kivu. Notons par ailleurs, qu’en plus de son incidence positive sur la productivité de l’économie, ce type d’éducation est susceptible d’occasionner de gains sociaux significatifs. Cet article porte au grand jour les deux grands problèmes qui gangrènent le fonctionnement du marché des formations techniques et professionnelles au Sud-Kivu. En effet, d’une part l’offre de ce sous-système est insuffisante et la qualité de sa formation sujette à caution, conséquence de l’insuffisance de matériels, de ressources humaines et financières. Le manque de l’implication de l’Etat ne fait qu’aggraver cette situation. D’autre part, on observe un faible engouement des jeunes vers l’enseignement technique et professionnel. Or la redynamisation de l’économie du Sud-Kivu au travers du développement des filières (agro-) industrielles va conduire inévitablement à une forte demande en main d’œuvre technique qualifiée. Une pré-enquête menée auprès de 150 élèves/apprentis a permis de formuler les premières hypothèses. La structure actuelle de l’offre éducative, l’environnement familial et social, la capacité financière du ménage, le rendement scolaire de l’enfant jugé faible, l’état du marché du travail en sont entre autres les variables explicatives. Des facteurs culturels et coutumes fondés sur la répartition traditionnelle des tâches domestiques, accentués par la pauvreté, justifient la faible présence des filles dans les « sections industrielles ».

Guillaume Bidubula,
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La pauvreté au Sud-Kivu : concept et mesure. Discussion paper n°2005-01, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

La pauvreté est une réalité multidimensionnelle. Sa définition exige donc la prise en compte de plusieurs aspects de cette dernière. Trois approches nous ont servi pour circonscrire le concept de la pauvreté. L’approche monétaire, l’approche basic needs, et l’approche en termes de capacité de fonctionnement ou déni de libertés élémentaires. Ces trois approches sont complémentaires et leur analyse, au regard de la réalité du Sud-Kivu, nous a conduit à postuler que la pauvreté y est vécue comme un état de vulnérabilité, mais surtout comme un processus engendré par cet état et qui le reproduit. L’analyse de différentes perceptions et caractéristiques de la pauvreté au Sud-Kivu fait voir que le processus de reproduction peut avoir une dynamique horizontale ou verticale. La dynamique horizontale s’observe lorsque l’état de vulnérabilité se reproduit sous la même forme mais plus fort qu’avant. La vulnérabilité s’amplifie sans toutefois changer de nature et de dimensions qualitatives. La dynamique verticale s’observe lorsque la pauvreté se reproduit mais sous une nouvelle forme. L’état premier de vulnérabilité engendre une nouvelle dimension de la pauvreté. L’état premier de vulnérabilité qu’on observe n’est donc pas, en fin de compte, stationnaire. Il évolue constamment et se ramifie au fil du temps.

Lukuli Petemoya Jean Claude,
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Religiosité, Philanthropie et Performance des entrepreneurs en République Démocratique du Congo. Entrepreneuriat spiritualité et religion : Des sphères antinomiques ou étroitement liées ? De Boeck Supérieur.

l’objectif de cette étude est d’analyser les liens existants entre la religiosité, la volonté d’aider les autres et la performance perçue. Les données ont été collectées auprès de 304 entrepreneurs informels exerçant le commerce transfrontalier à Bukavu, en RDC. Les données ont été traitées en recourant à l’analyse factorielle exploratoire et confirmatoire et à la modélisation par équations structurelles. Les résultats montrent que la religiosité intrinsèque influence positivement la performance perçue. Les résultats accordent donc un rôle stratégique à la religiosité intrinsèque dans les pays en développement. Les croyances et pratiques religieuses ne peuvent pas seulement y être vues comme des réalités déconnectées de la société et de la sphère de l’entreprise. Elle se manifeste dans des faits et actions tangibles pour le bien-être de l’entrepreneur et de sa communauté.

PhD Célestin Bucekuderhwa Bashige,
PhD en Economie et Gestion Eddy Balemba Kanyurhi,
Licence en Economie rurale Kadurha Labii omugoli Heureuse,
PhD en science Kadundu Karhamikire Paul,
Licence en sciences économiques et de gestion Haguma Mushigo Benjamin,
Licence en sciences économiques et de gestion Cubaka Mushagalusa Jonathan,
Licence en Economie Ombeni Mirindi Julienne,
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Les déterminants du crowdfunding hors ligne : une étude empirique sur les entrepreneurs et investisseurs potentiels à Bukavu.innovations 2018/2 (N°56). P.187 – 215.

Cette étude est consacrée aux déterminants du crowdfunding hors ligne. Les données ont été collectées auprès de 231 entrepreneurs et investisseurs potentiels à Bukavu en République Démocratique du Congo (RDC). Le traitement des données a été obtenu en recourant aux régressions logit et par intervalle. Les résultats montrent que la participation et l’investissement au crowdfunding hors ligne sont influencés à la fois par des variables socioéconomiques, institutionnelles et comportementales. Les résultats confirment qu’un crowdfunding hors ligne peut émerger en RDC. Un tel programme constituerait une alternative aux contraintes de financement auxquelles sont confrontés les ménages et les entrepreneurs de la RDC.

PhD Célestin Bucekuderhwa Bashige,
PhD en Economie et Gestion Eddy Balemba Kanyurhi,
Licence en Economie rurale Kadurha Labii omugoli Heureuse,
Pas de document disponible

Etat de lieu sur l’accès à l’énergie en République Démocratique du Congo. Rapport. Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), février 2015

L’accès à l’électricité en RD Congo pose de nouveaux défis dans la politique, la réglementation, la planification et approvisionnement. Traditionnellement, la planification et l'acquisition de nouvelles infrastructures d'énergie étaient l’apanage de l’entreprise étatique qu’est la SNEL. Cette étude présente une vue d’ensemble de la problématique de l’énergie en RDC. Son objectif est double : (1) Premièrement, il s’agit de présenter la situation énergétique (ressource, mix énergétique, infrastructures, lignes de transport et de distribution, etc.) et l’état de la pauvreté ; (2) Deuxièmement et dans une approche microéconomique, nous présentons l’état d’accès à l’énergie au niveau des ménages et la qualité de l'électricité fournie aux usagers dans les villes.

PhD Célestin Bucekuderhwa Bashige,
PhD en Economie et Gestion Eddy Balemba Kanyurhi,
PhD en science Kadundu Karhamikire Paul,
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Le futur du Sud Kivu : Plaidoyer pour des réformes. Note de plaidoyer de Juillet 2006 revisée. Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD). Novembre 2010

Résolument montrer que le Sud Kivu, une des provinces ayant le plus souffert de la guerre et de l’insécurité depuis bientôt 15 ans, est néanmoins capable de relever de sa propre initiative le défi de la reconstruction et du développement durable en mettant en oeuvre les réformes profondes que nécessite sa situation actuelle : telle est la tâche première que doivent poursuivre les autorités provinciales et tous ceux qui, à un titre ou un autre, exercent des responsabilités dans la vie économique et sociale de la province. L’économie et plus largement la société du Sud Kivu doivent entamer une transformation profonde de leur mode de fonctionnement, innover dans tous les domaines de la vie économique et sociale pour s’en sortir. On ne reviendra jamais aux modes de production et d’organisation sociale d’antan, qui ont prévalu avant le début des années nonante. Une telle démarche doit être menée de manière autonome par rapport au pouvoir central, mais en concertation constante avec celui-ci. Elle se veut fidèle à l’esprit fédéral de la nouvelle constitution. En clair, la province du Sud Kivu demande de pouvoir être considérée comme une expérience pilote, un laboratoire de réformes qui, si elles s’avèrent fécondes, pourraient être étendues aux autres composantes de l’unité nationale. La décentralisation doit donc être au centre de la problématique de la région : sa mise en oeuvre devant avoir une valeur exemplative pour l’ensemble du pays. L’exercice est cependant difficile : la province ne manque pas d’atouts, mais elle fait face à de lourdes contraintes. Malgré les destructions, l’enlisement des vingt dernières années, elle dispose encore de ressources potentiellement mobilisables qui ne sont pas négligeables. Mais elle doit opérer dans les limites imposées par un carcan législatif et règlementaire qui ne lui donne pas assez d’autonomie tant en ce qui concerne la mobilisation de ressources à des fins collectives que leur affectation dans des programmes susceptibles d’initier un véritable processus de développement. Elle se heurte en outre à des obstacles organisationnels voire culturels profonds.

PhD en Economie Philippe de Villé,
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La gestion foncière locale et participative. Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD). Juillet 2006

L’inefficacité de la loi foncière en milieu rural et la crise foncière qui y sévit imposent de penser une approche nouvelle en termes de gestion foncière locale et participative, de manière à résoudre les incertitudes paysannes et promouvoir une meilleure articulation entre l’activité paysanne et celle des autres acteurs du monde rural. En effet, la crise foncière qui affecte les activités d’exploitation agricoles résulte cumulativement des lacunes de la loi foncière dont la mise en œuvre a créé des incertitudes et des mutations non maîtrisées du dispositif local à l’intérieur duquel des situations de conflictualité sont perceptibles. Dans un milieu rural marqué par la coexistence de deux systèmes de normes (législation étatique et coutume et usages locaux), avec prédominance du second sur le premier ; les acteurs ruraux développent leurs stratégies en fonction de leurs intérêts et ajustent de manière opportuniste leurs comportements entre les deux répertoires juridiques. Cette situation est à la base de l’émergence des pratiques foncières de spoliation et d’exploitation telles que les paysans, pour la plupart dotés de faibles capacités de négociation des rapports fonciers et de mobilisation des réseaux, se retrouvent dans une situation d’insécurité foncière. Cet état des choses, inscrit dans un contexte de marchandisation imparfaite de la terre et de diminution des disponibilités foncières résultant entre autres de la croissance démographique rapide et de la forte demande des terres par les non paysans, est inhibiteur des efforts de valorisation optimale de la terre, aggrave la compétition foncière et attise les conflits. C’est pourquoi, il importe de repenser le dispositif foncier en milieu rural à travers la prise en compte des règles et pratiques locales dans leurs dynamiques et la construction d’instances locales et légitimes aux yeux des acteurs ruraux et reconnues par l’Etat, chargées de gérer les terres et d’arbitrer les conflits. Dans une gestion trinitaire associant les représentants de l’administration étatique, ceux de l’autorité coutumière et ceux des populations paysannes choisis parmi les leaders locaux de la société civile, ces mécanismes que nous appelons « guichets fonciers »2 auront une triple fonction : (1) accueil, information et conseil des usagers, (2) gestion domaniale et foncière et (3) médiation en cas de conflits. Loin de négliger l’approche légale de sécurisation par l’enregistrement des droits qui cependant non seulement charrie une manière différente de penser l’espace et les rapports sociaux, mais aussi postule des coûts prohibitifs pour les paysans et exige la maîtrise des rouages de fonctionnement de l’administration foncière, préférence est faite à la gestion foncière locale et participative permettant la certification locale des droits. Proposer ainsi aux paysans des procédures tout-à-fait simples mais fondées sur les normes locales de validation des transactions permettrait de coller à la réalité, répondrait à la problématique de la transition foncière et serait une contribution pragmatique au besoin de sécurisation des acteurs

Licencié en Droit Innocent Utshudi,
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Mesure et analyse de la pauvreté au Sud-Kivu. Discussion paper n°2006-15, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2006.

Cette étude poursuit un double objectif. Premièrement, mesurer le degré de pauvreté dans certaines régions de la province du Sud-kivu, et deuxièmement établir les principaux déterminants de cette pauvreté dans le milieu rural et dans le milieu urbain. Il apparaît que, dans la province du Sud-Kivu, la pauvreté est un phénomène de masse. 84 % de la population enquêtée vit en dessous du seuil de pauvreté, ce dernier se situant aux environs de 2$ par individu et par jour. L’analyse de la pauvreté par localisation révèle que la population de Kabare est la plus touchée par la pauvreté. La taille de l’exploitation agricole se présente comme le principal déterminant de la pauvreté en milieu rural. En milieu urbain, le taux de dépendance, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’instruction du chef de ménage et l’accès au crédit sont les principaux déterminants de la pauvreté.

DEA en Gestion Lukuli Petemoya Jean Claude,
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Pour une politique rizicole en faveur d’un développement rural intégré au Sud-Kivu. Discussion paper n°2006-13, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), juin 2006.

Le présent document de politique définit les orientations propres à stimuler la croissance du secteur rizicole et cela dans une optique qui répond aux objectifs de lutte contre la pauvreté et permettant des relations villes–campagnes plus denses. Cette stratégie de développement de la filière rizicole est censée donner les éléments essentiels d’information et de décision au secteur privé, public et aux partenaires financiers et techniques de la province du Sud-Kivu. L’un des grands intérêts de la riziculture Sud–Kivutienne est qu’elle génère des revenus très importants et que ces revenus reviennent pour une grande part au monde rural. Dans une économie essentiellement agricole, elle constitue donc une source potentielle importante de devises et un élément de poids dans la politique économique de lutte contre la pauvreté, qui est d’abord un phénomène rural. Face à l’augmentation de la demande, vaut-il mieux continuer à importer ou produire du riz dans les différents systèmes rizicoles ces prochaines années ? Cette alternative améliore naturellement la situation des importateurs urbains mais pas celle des ménages producteurs ruraux. Limiter le développement de la filière domestique, c’est donc dans le contexte actuel opter pour des importations massives, avec certes des recettes pour l’Etat, mais par contre une stagnation des revenus ruraux et un coût en devises important. De plus, ce choix comporte des risques, car il accroît la vulnérabilité de la République Démocratique du Congo face aux aléas du marché mondial. La tentation est grande de considérer qu'acheter sur le marché mondial peut paraître profitable puisque le prix mondial est plus bas que ne l'est le prix national. Mais, acheter ses denrées à bas prix sur le marché mondial, c'est se priver de l'existence d'un marché intérieur fondé sur le revenu agricole, la demande agricole représentant l'immense majorité de la population. S’il est clair qu’il vaut mieux produire qu’importer du riz, par contre il serait intéressant de relever les politiques rizicoles à mettre en place et de déterminer la répartition des cultures sur le marais d’altitude. L’un des grands avantages que représente le développement de la filière riz de marais d’altitude est que les contraintes liées à la localisation rizicole sont minimisées par la présence des centres et universités de recherche agronomique qui appuient la filière en amont ainsi que sa proximité au marché de consommation. De fait, le marais d’altitude est un des rares lieux où on peut mener de front des politiques différenciées de lutte contre la pauvreté et de croissance économique, par une répartition mieux raisonnée des terres entre cultures. Cette réflexion fonde légitimement la volonté d’élaborer une politique rizicole qui s’inspire des réalités du Sud-Kivu dans un contexte d’effacement de l’Etat: Toute la question est de savoir dans quel sens s’orienter et quels sont les critères dont il faut tenir compte ? L’objectif de ce papier à la suite des précédents est de chercher les voies d’une donne agricole et agroalimentaire qui favorise le développement de la technique du riz de marais d’altitude au Sud-Kivu avec des effets induits significatifs sur l’ensemble des activités des exploitations et sur d’autres secteurs économiques locaux. Il s’agit de mettre sur pied des techniques rizicoles qui permettent un accroissement du bien être des populations dans une perspective de développement durable, efficace et équitable. La croissance de la production est sous tendue par, d’une part, une augmentation des surfaces cultivées (principalement par une politique accrue de la double culture, une meilleure maîtrise de l'eau), et d'autre part, par une amélioration de la productivité (doublement des rendements). Dans une telle perspective, un développement rural intégré greffé sur la filière riz devra prendre en compte la maîtrise de l’irrigation et du sol, la diffusion des techniques, l’accès à la terre, à la vulgarisation et au capital, l’organisation du système de commercialisation et le développement de la recherche sur le riz. Comme l’initiative privée ne permet pas de mettre en œuvre une filière soutenue, la maîtrise de l’irrigation devra donc s’insérer dans une politique générale de l’eau. La maîtrise de la technologie et de la recherche seront quant à elle assurées par l’office du RIMA devant être créé pour cette fin. Enfin, le financement de cet office sera financé par bénéfice social de la collectivité, les bénéfices privés et à travers des financements obtenus de bailleurs de fonds extérieurs par le truchement des ONGD.

PhD Célestin Bucekuderhwa Bashige,
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La compétitivité du riz domestique au Sud-Kivu. Discussion paper n°2006-13, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), avril 2006.

La question posée dans cet article est celle de la mesure du niveau de compétitivité du riz domestique. Les résultats montrent que la filière riz au Sud-Kivu résiste à la concurrence du riz importé. Malgré une baisse du prix sur le marché de 44 %, les riziculteurs restent compétitifs. Les prix pratiqués par les importateurs du riz permettent donc aux riziculteurs locaux de se maintenir sur le marché. Le riz qui résiste le mieux la concurrence a été localisé dans le système rizicole marais d’altitude.

PhD Célestin Bucekuderhwa Bashige,
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Les déterminants de la productivité rizicola au Sud-Kivu : le rôle de la formation. Discussion paper n°2006-10, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD).

Ce papier met en exergue la relation entre l’éducation et le niveau de performance dans la filière rizicole où plus de 50 % des exploitations paysannes ont une taille inférieure à 0.29 ha. Il aboutit à la conclusion selon laquelle les connaissances de type scolaire ne sont pas significatives pour expliquer les rendements rizicoles dans un contexte où les techniques agricoles sont essentiellement archaïques et routinières. Cette étude montre qu’en marge de la main d’œuvre interne et « communautaire », l’accès aux connaissances et aux nouvelles techniques agricoles diffusées par les structures d’encadrement ainsi que l’accès au crédit sont susceptibles d’améliorer les rendements rizicoles au Sud-Kivu. Cet article montre que le fait que les paysans de Kavumu réalisent le double des rendements de ceux de Fizi est en grande parti expliquer par des avantages dont les premiers jouissent en termes d’accès aux structures de vulgarisation et de crédit. D’une part, la diffusion de nouvelles techniques accroît l’efficacité du facteur travail et, d’autre part, l’accès au crédit permet de mobiliser d’une importante main d’œuvre externe, des intrants modernes et, par ricochet, de respecter le calendrier agricole.

Licence en Economie Guillaume Bidubula,
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La sécurisation foncière paysanne : critique de l’enregistrement et recherche d’une alternative à travers les enquêtes de terrain, Discussion paper n°2006-07, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Février 2006.

Partant du constat que la loi foncière est inefficace et inadaptée en milieu rural et que les rapports fonciers qui s’y développent sont caractérisés par la crise foncière, une réflexion sur les voies et moyens susceptibles de résorber les incertitudes créées par le cadre juridique régissant les rapports fonciers s’impose. Ayant présenté les limites de la sécurisation par l’enregistrement des droits, une approche fondée sur les enquêtes de terrain est mise en œuvre, de manière à saisir concrètement et dans leurs particularités les incertitudes paysannes. Dans ce cadre, deux objectifs sont assignés à ce papier, à savoir : (1) tester une nouvelle approche des problèmes fonciers ruraux et formuler des hypothèses sur les nouvelles modalités de sécurisation foncière paysanne et (2) dégager les facteurs à prendre en compte dans la mise en place d’un cadre de gestion locale et participative. La démarche vise à proposer une alternative à l’enregistrement des terres paysannes à travers la prise en compte des règles et pratiques locales dans leurs dynamiques et la construction d’instances locales et légitimes de gestion foncière et d’arbitrage des conflits.

Licencié en Droit Innocent Utshudi,
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Les déterminants du revenu agricole commercialisé des ménages ruraux du Sud-Kivu. Discussion paper n°11-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD)

Les revenus engendrés par les échanges entre les milieux ruraux du Sud Kivu et la ville de Bukavu sont une composante importante du revenu agricole des ménages paysans. Pour que ces échanges s’améliorent, le transport des personnes et des biens constitue un élément majeur. Malheureusement, l’infrastructure de communication en milieu rural du Sud Kivu est délabrée et les intermédiaires2 n’ont pas leurs propres moyens de transport. Ainsi, ils profitent de leur petit nombre sur le marché et du manque d’organisation collective des paysans pour négocier des prix qui leur sont favorables. Compte tenu de la périssabilité de beaucoup de produits agricoles, les paysans sont souvent amenés à vendre leurs produits moins chers plutôt que de tout perdre. Cette fréquente faiblesse du pouvoir de négociation du paysan face à l’intermédiaire entraîne que l’échange se déroule souvent à son désavantage.

PhD en Economie rurale Alice Mufungizi Nabintu,
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Les transanctions foncières paysannes : cas de la chefferie de Kabare. Discussion paper n°08-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

La loi foncière, tout en ayant domanialisé toutes les terres en RDC et organisé la jouissance des terres par les particuliers à travers l’octroi des droits réels, a post-posé la réglementation des droits de jouissance sur les terres occupées par les communautés locales. Ce qui rend, jusqu’à ces jours, indéterminés les droits fonciers desdites communautés. Alors que le droit coutumier n’est plus formellement source des droits fonciers, les transactions foncières auxquelles participent les paysans sont effectuées sur la base des catégories coutumières délicatement réinventées, à la faveur des mutations non maîtrisées des systèmes fonciers traditionnels. Cette situation est source de confusion et d’insécurité pour les paysans qui, constituant la catégorie démographique majoritaire dans nos pays, dépendent cependant des activités de production agricoles. Exposés à la spoliation et à divers abus résultant de l’instabilité normative et institutionnelle inscrite dans un contexte de marchandisation imparfaite de la terre et de sa forte demande par les acteurs non-paysans, les paysans arrivent néanmoins, au travers de l’utilisation des formules contractuelles subtiles, à sécuriser leurs tenures foncières par la mobilisation des réseaux locaux de pouvoir ou de sociabilité et, surtout, de l’utilisation de différents types de papiers, mais en marge de la loi susmentionnée. L’application métissée des normes d’accès et de jouissance de la terre qui s’observe à Kabare a attiré notre attention. Et, préoccupé par le degré de protection que les transactions foncières accordent aux paysans, cette réflexion entreprend de rendre compte des incertitudes que crée le cadre juridique foncier régissant les terres rurales habitées, cultivées ou exploitées par les paysans et saisir les pratiques foncières locales dont elles se nourrissent. Elle cherche en même temps à scruter les conditions de sécurisation foncière durable permettant à la petite paysannerie de s’inscrire dans le processus de redynamisation des activités productives. Etant donné que la question foncière dans nos pays en général et à Kabare en particulier est caractérisée par la problématique de la transition, c’est cette dernière qu’il importe d’organiser, de manière à répondre aux aspirations des paysans qui sont confrontés aux problèmes d’accès sécurisé à la terre et d’insuffisance de production et ce, dans un contexte des rapports fonciers dominés par la crise foncière.

Licencié en Droit Innocent Utshudi,
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Dynamique des échanges ville-campagne et le revenu paysan au Sud-Kivu : approche spatiale. Discussion paper n°06-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

La question des échanges entre zones urbaines et rurales, ou encore industrielles et agricoles et leur incidence sur le revenu paysan a toujours suscité des questionnements dans le monde scientifique. Le plus célèbre d’entre eux, appelé « crise des ciseaux », a fait l’objet d’un débat théorique important dans le cadre de la discussion sur la « Nouvelle Politique Economique », mené entre autres par Preobrajhensky. Cette étude vise à relever les différents problèmes qui se posent dans ces échanges afin de lutter contre la pauvreté dans les milieux ruraux et favoriser l’installation des filières productives qui pourraient garantir la pérennité des communications commerciales entre Bukavu et son hinterland. Le Sud Kivu est un producteur important de biens agricoles qui sont vendus à la ville de Bukavu. La production de ces biens se heurte, cependant, aux problèmes liés à l’insécurité de plus en plus grandissante dans les milieux ruraux, la quasi-inexistence de routes de dessertes agricoles et la multiplicité des taxes. De même, l’absence de moyens de conservation et de transformation des produits agricoles constitue un autre handicap non négligeable qui freine l’essor des échanges. La localisation de l’offre agricole et le niveau de concurrence entre commerçants influencent le niveau et la variabilité des prix des produits agricoles et, par voie de conséquence, le revenu issu des échanges ville-campagne. Le pouvoir de négociation des paysans est donc fonction de plusieurs facteurs dont l’existence de produits substituts, la structure du marché, l’ampleur de la récolte et la proximité des marchés de consommation. Plus il est fort, plus les revenus perçus des échanges sont élevés. D’autres facteurs sont susceptibles d’influencer le revenu en milieu rural à savoir la culture pratiquée, les contraintes juridiques, l’âge et le degré d’intermédiation. L’échange entre Bukavu et milieux ruraux du Sud Kivu est facilité par les intermédiaires. Dans les milieux les plus éloignés, les intermédiaires y amènent les produits manufacturés, les vendent, puis achètent les produits agricoles pour Bukavu. Pour les milieux les plus proches de la ville, certains paysans producteurs vendent eux-mêmes leurs biens aux marchés de Bukavu ou de porte à porte. Dans tous les cas, la question à laquelle il faut répondre est de savoir si ces échanges ville campagne permettent d’améliorer le niveau de vie en milieu rural et de lutter ainsi contre la pauvreté grâce à la création des filières productives. L’analyse du présent travail est divisée en trois sections : les caractéristiques propres aux marchés ruraux au Sud Kivu, l’approvisionnement de la ville de Bukavu en produits agricoles et l’incidence des échanges ville campagne sur le revenu paysan.

PhD en Economie rurale Alice Mufungizi Nabintu,
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Les formations techniques et professionnelles et la problématique du développement du Sud-Kivu : constats, promesses et inquiétudes. Discussion paper n°03-2005, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

Le présent papier analyse le rôle potentiel de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dans le développement économique et la lutte contre la pauvreté au Sud-Kivu. Le développement des qualifications techniques et professionnelles en fonction des compétences requises serait de nature à créer les conditions nécessaires pour un éventuel décollage économique de la province du Sud-Kivu. Notons par ailleurs, qu’en plus de son incidence positive sur la productivité de l’économie, ce type d’éducation est susceptible d’occasionner de gains sociaux significatifs. Cet article porte au grand jour les deux grands problèmes qui gangrènent le fonctionnement du marché des formations techniques et professionnelles au Sud-Kivu. En effet, d’une part l’offre de ce sous-système est insuffisante et la qualité de sa formation sujette à caution, conséquence de l’insuffisance de matériels, de ressources humaines et financières. Le manque de l’implication de l’Etat ne fait qu’aggraver cette situation. D’autre part, on observe un faible engouement des jeunes vers l’enseignement technique et professionnel. Or la redynamisation de l’économie du Sud-Kivu au travers du développement des filières (agro-) industrielles va conduire inévitablement à une forte demande en main d’œuvre technique qualifiée. Une pré-enquête menée auprès de 150 élèves/apprentis a permis de formuler les premières hypothèses. La structure actuelle de l’offre éducative, l’environnement familial et social, la capacité financière du ménage, le rendement scolaire de l’enfant jugé faible, l’état du marché du travail en sont entre autres les variables explicatives. Des facteurs culturels et coutumes fondés sur la répartition traditionnelle des tâches domestiques, accentués par la pauvreté, justifient la faible présence des filles dans les « sections industrielles ».

Licence en Economie Guillaume Bidubula,
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La pauvreté au Sud-Kivu : concept et mesure. Discussion paper n°2005-01, Projet Dynamiques des filières productives et développement rural intégré, Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), Avril 2005

La pauvreté est une réalité multidimensionnelle. Sa définition exige donc la prise en compte de plusieurs aspects de cette dernière. Trois approches nous ont servi pour circonscrire le concept de la pauvreté. L’approche monétaire, l’approche basic needs, et l’approche en termes de capacité de fonctionnement ou déni de libertés élémentaires. Ces trois approches sont complémentaires et leur analyse, au regard de la réalité du Sud-Kivu, nous a conduit à postuler que la pauvreté y est vécue comme un état de vulnérabilité, mais surtout comme un processus engendré par cet état et qui le reproduit. L’analyse de différentes perceptions et caractéristiques de la pauvreté au Sud-Kivu fait voir que le processus de reproduction peut avoir une dynamique horizontale ou verticale. La dynamique horizontale s’observe lorsque l’état de vulnérabilité se reproduit sous la même forme mais plus fort qu’avant. La vulnérabilité s’amplifie sans toutefois changer de nature et de dimensions qualitatives. La dynamique verticale s’observe lorsque la pauvreté se reproduit mais sous une nouvelle forme. L’état premier de vulnérabilité engendre une nouvelle dimension de la pauvreté. L’état premier de vulnérabilité qu’on observe n’est donc pas, en fin de compte, stationnaire. Il évolue constamment et se ramifie au fil du temps.

DEA en Gestion Lukuli Petemoya Jean Claude,
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